Post-Brexit, Londres fait son maximum pour retenir les banques

La situation post-brexit est loin d’être claire au moment où le Royaume-Uni s’appète à changer de Premier ministre. Les cours de toutes les banques ont dévissé. L’indice européen des valeurs financières avait plongé de 15 % dès le lendemain de l’annonce des résultats du referendum. Alors naturellement, tout le monde spécule sur le relocalisation des opérateurs afin d’obtenir des visas d’exploitation sur le continent européen. La City va-t-elle être désertée ? Ce n’est pas simple, mais il est vrai que l’inquiétude gagne les marchés, il suffit de jeter un œil sur les forums de Boursorama banque pour réaliser que l’avenir est plutôt incertain.

Pour le secteur de la banque, le Brexit est un véritable challenge surtout pour les établissements britanniques. Certes, les groupes français comme le Crédit Mutuel auquel est adossé Monabanq pratiquement rien ne va changer si ce n’est une reconfiguration en France et en Europe continentale. Mais qu’en sera-t-il des opérateurs anglo-saxons.

Baisse des impôts sur les sociétés ?

Du coup, Londres fait tout pour retenir les acteurs du monde financier et il y a fort à parier que ce sera à coup de réductions d’impôts et de taxes, voire de nouveaux outils de séduction. L’enjeu est important quand on sait que Barclay ou Royal Bank of Scotland ont dévissé de plus de 15 % ! L’Autorité bancaire européenne (ABE) avait déjà prévenu qu’elle quitterait Londres en cas de Brexit.

Que peuvent faire les Britanniques ? George Osborne, le ministre britannique des fiances a déjà anticipé en annonçant dans un entretien dans le Financial Times qu’il envisageait une baisse de 15 % de l’impôt sur les sociétés, ceci surtout pour éviter toute migration massive des banques et des entreprises vers l’Irlande ou la France. Il a dit vouloir mettre en place une économie « super-compétitive », mais n’est-ce pas sans compter une livre sterling au plus bas par rapport au dollar et à l’euro ?