Quel avenir pour le livret A ?

La Banque Centrale européenne soucieuse d’harmoniser l’espace bancaire européen et de chasser les exceptions nationales. Les mesures prises par la BCE dans ce soucis là devraient entraîner des conséquences non favorables aux banques concernant le livret A.

Un traitement avantageux accordé aux banques françaises depuis octobre 2014

Ce traitement avantageux accordé aux banques françaises en octobre 2014 a permis à ces dernières de gonfler leur ratio de levier et donc leurs capitaux propres. En effet, les banques sont liées par des obligations en termes d’épargne. Les banques doivent distribuer le livret A, le livret de développement durable ainsi que le livret d’épargne populaire et ce, afin de toujours proposer un meilleur placement à leurs clients. Ces livrets représentent près de 400 milliards d’euros d’encours. Les banques les plus touchées sont d’avantage les grosses banques françaises qui considèrent souffrir d’un fort handicap dans la course au ratio de levier plutôt que la banque en ligne telle que l’une des plus fameuses : monabanq. En effet, les grosses banques sont les plus gros collecteurs d’épargne réglementée. En octobre 2014, il a été décidé que la partie des encours devant être transférées à la Caisse des Dépôts ne sera pas considérée dans la total des actifs des banque ce qui ne pénalisera plus les banques dans leurs fonds propres.

La BCE revient sur ce traitement avantageux accordé aux banques françaises

C’est donc l’épargne centralisée à la Caisse des Dépôts qui sera repris aux banques. Cette reprise d’avantages ne serait qu’en phase de test et si de nombreuses banques ont été prévenues de manière officieuses : aucune réglementation juridique n’a été rédigée. Après une année qui a atteint des records concernant la collecte de livret A, il se pourrait qu’en réponses aux mesures de la BCE, certaines banques souhaitent récupérer les liquidités du livret A à leur bilan.